D’abord l’appréhension : en hauteur, avec un peu le vertige, puis s’acclimater dans l’abri, un peu claustrophobe !
Puis l’habitude, et enfin l’esprit se tranquillise et se focalise sur la ville.
Le camaïeu des matériaux des constructions, les différentes teintes de gris du ciel qui offre malgré tout une jolie clarté.
Les allées et venues des habitants pour parler, promener le chien, textoter sur le téléphone sans regarder devant, faire quelques courses, mais aussi regarder vers l’abri, me faire un coucou… Connaissent-ils le projet ? Ont-ils ou vont-ils veiller à leur tour ?
Le dimanche est très calme mais ça bouge tout le temps : rien de grandiose ne se passe, mais ça n’arrête pas !
La vie se passe, tout simplement.
Le bas du dos me fait mal, je m’étire puis les pas de mon accompagnante se font entendre, signe que ma veille touche à sa fin.
Bulle temporelle d’une heure, où je suis figée dans cet observatoire, en regardant telle une gargouille bienveillante comme sur les cathédrales. La simplicité de la vie, dans cette ville où le regard se pose différemment sur ces rues mille fois empruntées et où l’émerveillement demeure, grâce à ce simple changement de point de vue.
Veille du 28 janvier 2018, 16h45.