A l’aube de ma quarante-cinquième année de vie, me voici à vivre cette expérience hors de la ville, hors du temps. Comme suspendue à moi-même. Et pourtant les pieds bien ancrés dans ce caisson de bois dont l’odeur m’enivre.
Le ciel est nuageux. Le soleil est invisible. Pourtant bien présent comme le sont les personnes que j’aime et qui vivent si loin de moi…
Me concentrer sur rien si ce n’est sur ce moment si inédit. Mes pensées défilent… Introspection sur ma vie en ce jour d’anniversaire.
Le soleil réussit à déchirer la couche nuageuse. Il darde sur moi ses rayons lumineux. Je ferme les yeux. Je vois rouge. Rouge comme la vie, rouge comme la colère qui m’a habitée lors d’épreuves, rouge comme l’amour qui me porte, rouge comme le sang de mes enfants…
La ville s’étale à mes pieds.
La vie défile sous mes paupières.
A l’aube de ma quarante-cinquième année, je suis bien…
Un grand merci à Sophie de m’avoir fait découvrir ce projet et de m’avoir accompagnée ce matin en toute amitié.
Veille du 27 août 2018, 7h05.