C’était blanc. Ainsi j’ai vu, senti, entendu, ainsi je raconte. C’était blanc, blanc du ciel embrumé, nuageux et le rose s’infusait doucement. Un avion traverse en ligne dans le ciel, trait blanc lumineux.
Ceux qui s’éveillent ce sont les sons : les oiseaux, lesquels, je n’en sais rien, des bruits de roues, des rumeurs de ville. Toujours pas de soleil. En bas, les marchands s’installent. Etrange, je les vois, eux ne me voient pas, je suis un peu gêné de les espionner. Ca y est, un soleil rose se précipite à l’assaut de la colline boisée en face, il va vite, très vite et apparaît rond et lumineux.
Je suis surpris que si peu de fenêtres s’allument, tout le monde dort encore ici ?
Le disque rose devient doré et s’installe sur la crête des arbres, il prend son temps pour monter davantage. Les souvenirs d’autres levers de soleil me viennent en tête : vacances à la mer, caravane, soleil très rouge, il y aura du vent.
Le soleil chauffe derrière la vitre malgré le petit matin. Les deux bras collés aux parois je frappe un petit air. Bizarre, mon esprit vagabonde peu vers les préoccupations quotidiennes, je vois, je regarde, je sens, j’écoute.
Déjà l’heure de la fin. Photo (nous verrons bien le résultat), photo paysage : tiens je n’avais pas vu cet angle dans l’abri.
Veille du 16 mai 2018, 6h15.