Veiller un dimanche matin à l’heure où la plupart des gens sont blottis bien au chaud dans leur lit… Aux premiers instants, ne trouver qu’un calme plat, des volets fermés et des lumières éteintes troublées par quelques phares égarés de voitures zigzagantes. Sur cette place de marché, aucune règle de code de la route, les tracés sont faits pour être contrariés : sourire devant tant d’indiscipline ! Reporter ensuite son regard au loin, vers les collines arborées et envier les nuées d’oiseaux qui s’envolent vers d’autres horizons. Suivre la vallée vers un ailleurs. Le temps passe, la place s’anime et les anonymes apparaissent. Á chacun son petit bout de vie, sa mission du matin ou sa déambulation sans but. Certains sont dans leur bulle, d’autres me regardent. Un rigolo particulièrement en forme m’interpelle et me fait de grands signes. Sourires. La vie reprend son cours et le type réapparaît portable à la main pour me prendre en photo.
Veille du 8 octobre 2017, 8h06.