Je ne connaissais pas Evreux.
Pourtant ce matin, j’étais là, une heure à vivre là.
J’ai vu la ville s’éveiller au rythme des allées et venues de chacun sur cette petite place. J’ai vu l’ombre glisser et dévoiler l’opale des façades. Le soleil allumait ça-et-là des éclats dorés autour des cheminées et des antennes.
Dès que les premiers rayons du soleil ont émergé de derrière le plateau, des hirondelles sont parties.
Le côteau se parait d’un vert lumineux. J’ai souhaité que nous n’ayons pas à partir.
Plus tard, les jeux des enfants dans la cour de l’école, les passants, les pépiements des oiseaux m’ont montré avec quelle pulsion vitale nous restons là, sur cette terre.
Grand-mère, toi qui m’as appris à contempler le soleil se coucher sur la mer les soirs d’été, j’ai aimé regarder le soleil dévoiler la vie sur terre.
Veille du 17 septembre 2018, 7h35.