Un soir bien particulier. Un soir de demi-finale France Belgique… Tenter de s’abstraire de cette forte ambiance ne fût pas une mince affaire. Profiter de ce temps qui m’était offert fût quelque peu envahi par le brouhaha de cette ville qui a respiré ce fameux match que la France a gagné. Que me reste-t-il de cette heure ? Malgré cette petite déception… Un soleil qui est parti très vite au loin sur mon quartier. Une lumière douce et apaisante malgré le bruit. Un nuage qui a fondu comme neige au soleil au-dessus de celui-ci. Des traces de rose, d’orange au loin dans le début de la vallée vers Navarre. Et toujours ce bruit de fond qui me happe alors que je sens en moi le vol de tous ces oiseaux qui dansent.
Je n’arrive même pas à me concentrer tellement les klaxons sonnent, les motos vrombissent. Évreux est heureuse, fière de cette soirée.
Mais moi… dur de relater ses impressions…
Ce temps m’a permis de me défier en étant au pied de cette vitre face a la place du marché. Je me suis sentie emportée par moment par l’appel du vide. C’est à la fois flippant et grisant. J’y suis retournée à plusieurs reprises.
Et tout ce bruit, ces gens qui crient, qui hurlent…
Mais laissez moi m’inspirer de cette heure que j’attendais. Ce ne sont pas mes pensées qui m’ont envahi. Entre piaillements d’oiseaux et toute cette vie… Finalement mon cœur balance.
Car je suis fière de constater que ma ville VIT. Malgré ma déception de ne pas avoir pleinement profité de ce moment de « bonheur » d’être seule, c’est le monde qui a pris pleinement sa place. Oui je suis fière de ma ville de toute cette ambiance !
Je ne l’aurais pas cru.
Veille du 10 juillet 2018, 20h57.