Je maîtrise le temps, les cinq premières minutes, je les connais, l’habitude de se prendre cinq minutes, mais les suivantes, plus rare… Je découvre Evreux que je connais pourtant : le cinéma semble si proche, la mairie aussi, tout semble s’être rapproché. Les oiseaux, souvent par deux, hirondelles, pigeons, me frôlent, les gens eux ne me voient pas, ils vivent là, en bas, et moi, je les observe, comme si je regardais leur pièce de théâtre, discrètement, je m’immisce dans un petit bout de leur vie. Le temps passe sans rien dire, le soleil disparaît côté Est, serions-nous en train de tourner ? Le fait d’y penser me fait quelque peu tourner la tête, légère sensation de perte d’équilibre. Et puis je consacre le reste de mon expérience à l’Ouest, paysage, monument, l’infini, le grand, le petit, Evreux est petite vue d’ici… Puis je m’envole un instant, regard fixé dans le vague, apaisement. Soleil, quand, surprise… Blandine toque à la porte… « Voilà, ça fait une heure ». Déjà ? Ca passe trop vite, les moments agréables de la vie passent toujours trop vite… Ca fait du bien !
Veille du 6 juin 2018, 20h54.